La pollution pyrotechnique concerne tous les types de munitions, qu’elles aient été tirées (munitions d’artillerie, mortiers, roquettes, missiles, torpilles), larguées (bombes, sous-munitions, mines marines), lancées (grenades) ou posées (mines terrestres). En raison de la complexité de leur mécanisme de mise à feu et de leurs conditions de mise en œuvre, un pourcentage important des munitions utilisées lors de conflits n’a pas détoné.
Tout ou partie de ces munitions sont susceptibles d’être retrouvées sur d’anciennes zones de combat, des sites militaires ou d’essais et plus généralement sur toute infrastructure présentant un intérêt stratégique lors d’un conflit telles que les zones ferroviaires, ports maritimes et fluviaux, aéroports, dépôts à carburant ou encore les centres de stockage.
Les restes de guerres peuvent présenter un danger mortel lors d’une découverte. Le déclenchement est involontaire et peut provenir de différents facteurs. Citons entre autres, les chocs (travaux de terrassements), les manipulations, les chutes, la chaleur, etc. Une simple friction peut également suffire pour déclencher l’explosion du dispositif. Les effets du temps sur ces munitions engendrent une lente dégradation de leurs composants, ne faisant qu’accroître leur potentielle dangerosité.
La découverte de munitions lors de chantier peut avoir de lourdes conséquences. Chaque année, de nombreux arrêts de chantier sont réalisés suite à la découverte de munitions, occasionnant des retards de chantiers et pertes financières importantes. Dans les cas les plus graves, sans sécurisation pyrotechnique, les engins de BTP peuvent accidentellement faire exploser ces munitions, entraînant de nombreux dégâts matériels, voire des pertes humaines.
Par ailleurs, une pollution pyrotechnique présente des risques de bouleversements de l’ordre public. C’est notamment le cas en février 2015 lors de la découverte d’une bombe de 450 kg de la Deuxième Guerre. Cet événement a paralysé la population aux alentours, et conduit à l’évacuation des passagers et des occupants des lieux le temps du déminage.
La pollution pyrotechnique présente des risques de pertes humaines, de dégradation d’infrastructures et de dommages divers. En Europe, par exemple, des accidents surviennent occasionnellement après l’explosion de bombes de la Seconde Guerre mondiale, causant ainsi blessures voire décès de travailleurs et particuliers. Ailleurs dans le monde, sur des terrains de guerres ou ayant récemment connu des conflits, le nombre d’accidents est encore plus marquant. La pollution pyrotechnique menace ainsi quotidiennement des milliers de personnes.
Par définition, la dépollution pyrotechnique est l’opération permettant de mettre au jour les munitions non explosées, ou restes explosifs de guerre.
L’opération de dépollution pyrotechnique peut être précédée par différentes prestations, comme l’études historiques ou un diagnostic de pollution pyrotechnique, afin de détecter les anomalies magnétiques présentes dans le sol. Ces anomalies peuvent être immergées, enfouies dans le sol ou apparentes à sa surface. Lorsque ces dernières sont dans le sol, les opérations de dépollution pyrotechnique consistent à les identifier puis les mettre au jour.
La connaissance de la dépollution pyrotechnique définition, ses risques et les méthodes pour réaliser ces opérations est d’une importance capitale afin d’éviter tout accident et risque pour les activités de construction pour des projets BTP, éolien, câblo-opérateurs, aménagement de terrain etc.
Geomines opère sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la dépollution pyrotechnique, des études historiques jusqu’à l’intervention, in fine, grâce à ses opérateurs qualifiés et certifiés. Pour plus de renseignements sur nos activités, contactez nos experts via le formulaire de contact.
Dépollution pyrotechnique définition : la détection d’une pollution pyrotechnique passe par différentes méthodes dont la première est l’étude historique. Ce travail consiste à dresser un rapport historique des événements survenus sur la zone. L’objectif est de savoir par exemple si elle a déjà été bombardée, si la zone a déjà accueilli des infrastructures manipulant des matières explosives ou a déjà fait l’objet d’une campagne de dépollution pyrotechnique.
Ensuite, cette étude historique vise à obtenir tous les détails possibles sur le risque de pollutions pyrotechniques dans le lieu donné. Il est également question de connaître son origine et les différents types de substances présentes sur place.
L’étude historique permet de définir le risque munitionnaire d’une zone donnée. Si le risque est important, l’étude historique permettra de définir les recommandations concrètes pour sécuriser le terrain, comme le diagnostic de pollution pyrotechnique par des méthodes géophysiques plus approfondies, avant tout projet comme la construction d’infrastructures par exemple.
Le diagnostic de pollution pyrotechnique permet de cartographier les anomalies magnétiques présentes dans le sol. Différentes méthodes géophysiques sont utilisées, dont la magnétométrie. Les méthodes de magnétométrie sont basées sur la mesure du champ magnétique terrestre et de ses perturbations provoquées par la présence d’objets ferromagnétiques dans le sol.
Suites au diagnostic de pollution pyrotechnique, la découverte éventuelle d’engins pyrotechniques peut conduire à des opérations de dépollution pyrotechnique des zones concernées.
La sécurisation de sondages et forages est une autre technique de sécurisation pyrotechnique, permettant d’éviter des travaux intrusifs. Cette méthode permet de localiser les anomalies magnétiques dans le sol à un point de sondage donné, et assurer ainsi que le sondage peut être réalisé en toute sécurité.