Ces restes de guerre sont considérés comme l’un des plus grands défis auxquels sont confrontées les autorités irakiennes. L’enjeu est de rendre possible le retour des centaines de milliers de déplacés qui ont fui la guerre et l’organisation terroriste de Daech depuis 2014, notamment dans les provinces de Ninive, Kirkouk et d’Al-Anbar. Les djihadistes ont soigneusement miné ces territoires afin de ralentir l’avancée des forces irakiennes soutenues par la coalition internationale menée par les États-Unis. La pollution des sols irakiens ne date malheureusement pas de Daech. Dans les années 80 (guerre Iran-Irak) et 90 (invasion du Koweït), le pays était déjà confronté aux dangers des munitions non explosées.
Selon un rapport d’Handicap International publié en 2021, près d’une personne sur quatre en Irak serait exposée au risque des UXO avec 3225km² de terres polluées. Les zones contaminées comprennent à la fois des zones urbaines et rurales mais aussi des régions montagneuses ou désertiques. Soit un danger pour 8,5 millions d’habitants qui menace particulièrement les enfants. En 2021, 125 d’entre eux ont été tués ou mutilés à cause de restes explosifs. Entre 2018 et 2020, l’ONG a dénombré au total 700 victimes de mines ou de restes explosifs.
Ces munitions non explosées ont aussi des répercussions indirectes et insidieuses sur la société irakienne qui tente de se reconstruire. L’Irak comptait 678 512 déplacés en 2020. Dans les régions touchées par la guerre, écoles, hôpitaux, routes, infrastructures publiques et privées sont pollués par des UXO. La présence de ces engins explosifs est donc un véritable obstacle au retour de ces populations. Ils ont un impact direct sur la résilience de nombreuses communautés ainsi que sur leurs accès aux moyens de subsistance et aux services essentiels.
De nombreuses sensibilisations ont été prodiguées aux Irakiens et Irakiennes. Des milliers de professionnels sont formés chaque année afin d’alerter les populations sur les dangers liés aux UXO réduisant ainsi les accidents. Bien qu’essentielles, ces actions ne suffisent pas à éliminer totalement la menace pyrotechnique en Irak. Les opérations de dépollution sont donc indispensables. En outre, le déminage des villes coûte six fois plus cher que celui d’une zone rurale. En effet, ces missions doivent être effectuées au moyen d’équipements spécifiques avec un risque constant que des explosions, même contrôlées, provoquent l’effondrement d’infrastructures. Ainsi, dans les villes, ce travail prend huit fois plus de temps que dans les zones rurales. Enfin, c’est une contamination “tridimensionnelle” qui exige des spécialistes de haut niveau et des qualifications spécifiques.
Entreprise spécialisée en munitions non explosées, Geomines intervient sur toutes les opérations de dépollution. Entre 2019 et 2021, Geomines a mené plus de 900 opérations de dépollution pyrotechnique et plus de 8 millions de m² ont été diagnostiqués à travers le monde.
Les équipes de Geomines, constituées d’anciens militaires de la Marine nationale et de l’Armée de terre, interviennent en France et à l’international afin d’atténuer la menace explosive. Geomines vous accompagne tout au long du processus de déminage grâce à nos opérateurs qualifiés et reconnus pour leur expertise unique. Nous proposons aussi des formations en EOD, IED ou contre IED au profit des forces armées et de sécurité.
Depuis 20 ans, Geomines peut être mobilisé rapidement en France et à l’étranger. Nos services vont de l’étude historique à la destruction de munitions en passant par l’établissement de protocoles et de consignes de sécurité. Toutes nos opérations sont certifiées ISO 9001, gage de qualité et de sécurité.
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