Munitions immergées

De nombreuses munitions ont été immergées en Manche, en Mer du Nord et au large des côtes d’Europe du Nord. Les eaux douces du continent n’ont pas été épargnées, et il n’est pas rare de retrouver des munitions non explosées dans les lacs français et suisses. Ces restes de guerre constituent une menace importante pour la faune et la flore marines et pour les populations de la région. Les munitions en Mer du Nord et en Mer Baltique sont les plus problématiques car elles sont immergées à faible profondeur. Les experts estiment que l’écoulement des substances contenues dans un sixième seulement des 50 000 tonnes de munitions bouleverserait l’habitat en mer Baltique pendant une durée de un siècle.

Depuis, l’immersion des munitions en mer est interdite grâce à la Convention de Londres entrée en vigueur en 1975. Sur le sujet des munitions immergées et leurs conséquences, la commission d’Helsinki, la convention pour la protection de l’Atlantique du nord-est et le conseil de l’Europe ont pris un certain nombre d’initiatives qui n’ont, à ce jour, abouti à aucune recommandation concrète ou engageante. Cependant, la présence de ces munitions non explosées représente un véritable risque pour l’environnement et entrave l’exploitation économique de ces zones.

La dégradation par corrosion de l’enveloppe protectrice de ces munitions engendre des fuites de produits dangereux immergés et pose de sérieux problèmes écotoxiques. Ces munitions immergées représentent une menace pour les écosystèmes marins et la biodiversité. En outre, ces restes de guerre découragent également les activités économiques à proximité des sites d’immersion. L’économie bleue, concept économique relatif aux activités économiques liées aux océans, mers et espaces côtiers, est un secteur porteur avec de nombreuses opportunités comme l’énergie offshore, la navigation, l’aquaculture et le tourisme. Déblayer les fonds marins est donc une tâche au large potentiel économique.

Les munitions immergées ont des conséquences humaines, environnementales, économiques, sanitaires et touristiques nuisibles pour la population et de nombreuses collectivités européennes. 

Les équipes de Geomines interviennent en Europe et à l’international afin d’atténuer la menace explosive subaquatique. Notre champ d’action se découpe autour de quatre missions principales : l’analyse de risque, le diagnostic, la certification ALARP et la dépollution pyrotechnique :

• L’analyse de risques permet dans un premier temps de définir une stratégie d’atténuation des dangers posés par les munitions non explosées. A partir de cette analyse, Geomines définit des options stratégiques pour réduire le risque à son minimum (ALARP “As Low As Reasonably Praticable”).
• Le diagnostic de pollution pyrotechnique consiste à détecter, localiser et caractériser les objets présents dans les fonds marins et susceptibles de correspondre à une munition.
• La certification ALARP : certificat confirmant que le risque a été réduit à son minimum sur une zone définie.
• La dépollution pyrotechnique : les scaphandriers de Geomines réalisent annuellement des opérations de dépollution. Nos scaphandriers sont détenteurs du certificat d’aptitude à l’hyperbarie classe II ou III mention A et peuvent mener des opérations de dépollution ou de sécurisation pyrotechnique quelle que soit la profondeur.

Tout le travail de nos équipes de scaphandriers est mené dans le respect de la gestion du risque environnemental. Enfin, nos opérations de détection, d’enlèvement et de destruction des munitions non explosées en Europe réalisées par l’équipe Geomines, sont certifiées ISO 9001, gage de qualité et de sécurité.

Si vous souhaitez davantage d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.